Serait-il passé le temps, où le passionné collectionnait les enregistrements de ces oeuvres préférées, son interprétation fétiche, le soliste, le musicien que l’on admire…? L’interprétation qui reste malgré les années passées, celle que l’on écoute, celle qui est pour nous LA référence, celle qui nous émeut ..justifiant nos étagères surchargées aux rayonnages de cd consciencieusement rangés, classés ou accumulés..….
Les étagères sont devenus des playlists, des fichiers…
Nos élèves, nos enfants sont à l’air du Mp3 tout azimut, du zapping, du téléchargement,
du « has been-trop cool-trop naze » au gré des modes et des effets de groupe.
Les portes de ce vaste monde leur sont ouvertes…internet est une richesse, encore faut-il prendre le temps de la cultiver.
Mais il y a parfois dans la vie, une rencontre, un échange, une curiosité, une émotion partagée.
Alors je vais tâcher de partager un moment musical au gré d’une playlist qu’on m’a offerte..
et cet après-midi en défilant la sélection des 486 titres mon oeil s’est arrêté avec délectation sur Arvo Pärt
C’est un musicien que j’ai découvert il y a quelques années en préparant un cours pour mes 3è et notamment le documentaire de Michel Moore Farenheit 9/11.
Vous entendrez l’oeuvre d‘Arvo Pärt à la 4è minute de ce documentaire, il s’agit de l’oeuvre Cantus in Memory of Benjamin Britten dont la juxtaposition de cette mélodie descendante au vol de papiers et autres débris des tours jumelles est très intéressante.
De là à soulever un intérêt de la part de la population acnéites de l’époque…non malheureusement ( à mon grand désespoir de prof frustrée…mais il faudra que j’y revienne à cette oeuvre :-), mon cours était sans doute mal équilibré, trop complexe… )
Ci-dessous la version orchestrale seule
et sur ma playlist il y avait Spiegel im Spiegel,
2 nouvelles oeuvres d’Arvo Pärt que je ne connaissais pas du tout…très minimalistes, épurées mais avec une prise de son très intéressante. On perçoit le mécanisme du marteau du clavier, ses résonances….et une mélodie simple, lente.
Parfaite ! de quoi suspendre le temps avant la frénésie du travail et de la tribu.